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Convergence oblique
3 mars 2017

Maroc : Sens de l’impasse politique :

 

Depuis bientôt 05 mois le Maroc vit sans gouvernement .Qui n’empêche pas la roue de tourner comme elle peut , dans le sentiment d’expectative ,le doute inhérent aux hypothèses ; dans le difficile contexte de défis auxquels le pays est confronté .Personne ne sait au juste ce qui va se passer ,demain ou le mois prochain .Même les experts classiques de l’information politique semblent dans l’ignorance totale .
 
C’est une nouvelle touche ,il nous semble , donnée par la sphère du pouvoir ,à la gestion de l’information . Possible qu’elle soit confectionnée proportionnellement à la démesure verbale de l’Acteur en place ;en l’occurrence les adeptes de l’Islam politique . Une volubilité ,si l’on y pense bien, à l’origine de ce "blocage" dérapant que certains vivent mal . Mais que les observateurs au fait des enjeux politiques du terrain 'inscrivent résolument dans la logique sereine de l’évolution politique du pays .
 
Il va falloir désormais beaucoup de temps pour évaluer le prix de l’intégration de la donne “Islam politique dans le champ .Une intégration à haut risque non que ce nouvel acteur soit sans expérience politique mais à cause de son identité trouble et ambiguë . Avec des ramifications internationales gênantes ;voire dangereuses pour le pouvoir .De ce fait , le pays , s’est trouvé tout d’un coup en face d’une équation à laquelle il ne s’est pas suffisamment préparé .
 
Jamais on aurait pensé avec l’équipe du PJD et Benkirane,surtout, que l’on arriverait à un malentendu sans appel , définitif et radical . Tout au début , on s’en souvient , personne ne pouvait douter un instant du pouvoir “perturbateur” et sournois du chef de file islamiste .D’un discours parfaitement dans le respect des normes et des valeurs consensuelles établies difficilement le long de la jeune démocratie marocaine  , Benkirane va passer à un type de parole au top de la provocation du pouvoir .C’était bien méconnaître le fond extrêmement violent de la nature de l’Islam politique que d’avoir parié sur la sympathie de l’homme , et sa propension à "la comédie" . .
 
Lors des législatives du 07 le PJD s’est distingué par une performance remarquable accentuée par une démission importante de la masse des électeurs .Qui fait que maintenant on est devant un dilemme catastrophe .Comment crédibiliser un jeu politique avec un acteur pareil aussi ( dangereusement) insaisissable ?
 
Mis à part Nabil Benabdallah du PPS , qui adhère au jeu islamiste pour des raisons d'opportunisme suicidaire , seul un Chabat du parti Istiqlal  , partout indésirable , accepte de s’allier à l’expression d’une telle agitation . Les négociations ,dans le contexte de cet esprit de confusion ne peuvent requérir valablement le moindre sérieux .Ce qui donne à l'immobilisme que  vit  la pays sa parfaite cohésion .
 
Mais il devient évident que l’offre politique dépasse de loin les enjeux électoraux .Il y va désormais de la santé du système .Et le traitement de l’impasse s’il s’oriente vers la neutralisation du PJD , ne peut que rendre à l’espace politique sa vitalité de soutien aux institutions .
 
Ceci dans l’attente d’une solution plus rigoureuse et , bien sûr , d’une entame de  réforme en profondeur des partis politiques
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