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Convergence oblique

3 mars 2017

Maroc : Sens de l’impasse politique :

 

Depuis bientôt 05 mois le Maroc vit sans gouvernement .Qui n’empêche pas la roue de tourner comme elle peut , dans le sentiment d’expectative ,le doute inhérent aux hypothèses ; dans le difficile contexte de défis auxquels le pays est confronté .Personne ne sait au juste ce qui va se passer ,demain ou le mois prochain .Même les experts classiques de l’information politique semblent dans l’ignorance totale .
 
C’est une nouvelle touche ,il nous semble , donnée par la sphère du pouvoir ,à la gestion de l’information . Possible qu’elle soit confectionnée proportionnellement à la démesure verbale de l’Acteur en place ;en l’occurrence les adeptes de l’Islam politique . Une volubilité ,si l’on y pense bien, à l’origine de ce "blocage" dérapant que certains vivent mal . Mais que les observateurs au fait des enjeux politiques du terrain 'inscrivent résolument dans la logique sereine de l’évolution politique du pays .
 
Il va falloir désormais beaucoup de temps pour évaluer le prix de l’intégration de la donne “Islam politique dans le champ .Une intégration à haut risque non que ce nouvel acteur soit sans expérience politique mais à cause de son identité trouble et ambiguë . Avec des ramifications internationales gênantes ;voire dangereuses pour le pouvoir .De ce fait , le pays , s’est trouvé tout d’un coup en face d’une équation à laquelle il ne s’est pas suffisamment préparé .
 
Jamais on aurait pensé avec l’équipe du PJD et Benkirane,surtout, que l’on arriverait à un malentendu sans appel , définitif et radical . Tout au début , on s’en souvient , personne ne pouvait douter un instant du pouvoir “perturbateur” et sournois du chef de file islamiste .D’un discours parfaitement dans le respect des normes et des valeurs consensuelles établies difficilement le long de la jeune démocratie marocaine  , Benkirane va passer à un type de parole au top de la provocation du pouvoir .C’était bien méconnaître le fond extrêmement violent de la nature de l’Islam politique que d’avoir parié sur la sympathie de l’homme , et sa propension à "la comédie" . .
 
Lors des législatives du 07 le PJD s’est distingué par une performance remarquable accentuée par une démission importante de la masse des électeurs .Qui fait que maintenant on est devant un dilemme catastrophe .Comment crédibiliser un jeu politique avec un acteur pareil aussi ( dangereusement) insaisissable ?
 
Mis à part Nabil Benabdallah du PPS , qui adhère au jeu islamiste pour des raisons d'opportunisme suicidaire , seul un Chabat du parti Istiqlal  , partout indésirable , accepte de s’allier à l’expression d’une telle agitation . Les négociations ,dans le contexte de cet esprit de confusion ne peuvent requérir valablement le moindre sérieux .Ce qui donne à l'immobilisme que  vit  la pays sa parfaite cohésion .
 
Mais il devient évident que l’offre politique dépasse de loin les enjeux électoraux .Il y va désormais de la santé du système .Et le traitement de l’impasse s’il s’oriente vers la neutralisation du PJD , ne peut que rendre à l’espace politique sa vitalité de soutien aux institutions .
 
Ceci dans l’attente d’une solution plus rigoureuse et , bien sûr , d’une entame de  réforme en profondeur des partis politiques
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8 février 2017

L'Anachronisme de My Ismail Alaoui ; ancien ministre ; actuellement simple militant PPS...

En une semaine , on a eu deux entretiens en langue arabe de l’ancien secrétaire général du PPS .Entretiens parus dans deux supports proches du PJD .Le premier ,dans le Magazine Attajdid No 3907 de cette semaine (26 Janvier 2017) .Le deuxième dans le quotidien Al Massae , ce lundi 30/01/2017 .

Les deux entretiens traitent à peu près des mêmes questions ; avec une tendance plus prononcée pour la situation politique qui prévaut dans le pays et ,plus précisément, “le Blocage” relatif à la formation du gouvernement et les conséquences qui en découlent .
Dans le premier entretien avec Attajdid ,les mots redondants relèvent du registre de “Mystère , de l'Énigmatique et de la Surprise” .

Mystère est l’arrivée impromptue d’Azize Akhannouch à la tête du RNI , Énigmatique l'élection de Habib El Malki de l’USFP à la tête du parlement .Ces choses surprenantes d’après Moulay Ismail sont à l’origine des “tergiversations” qui caractérisent la formation du gouvernement et compliquent la mission de Mr Abdelilah Benkirane ; chef de Gouvernement désigné au terme des élections du 07 octobre 2016 .Tout au long de l’interview , le militant communiste s'étonne de ces “obstacles “ érigés devant le chef de file islamiste .Moulay Ismail appelle les péjdistes ses frères et n’hésite pas à qualifier de “chose dangereuse” la tentative de cibler la personne de Benkirane .

Dans l’entretien d’Al Massae , c’est le terme “Danger “ qui revient plusieurs fois dans les interactions de Moulay Ismail .”Danger” de vouloir s’en prendre à l’esprit de la Constitution de 2011 ,”Danger” les tentatives de ceux qui cherchent à faire revenir le pays en arrière , “Danger” pour la stabilité politique du pays les manoeuvres cherchant à “fermer la parenthèse “ de l’expérience de la gouvernance islamiste ; “Danger” même pour la Monarchie les auteurs de ces actes qui contrarient la constitution d’un gouvernement avec à la tête la représentation du parti vainqueur aux dernières échéances législatives .

Concernant les deux entretiens , la responsabilité de “la crise “ politique se déduisant des obstacles constatés dans le processus des négociations pour la formation du gouvernement est imputée dans le discours de Mr Ismail Alaoui au PAM au RNI et à l’image animalière des “Crocodiles “(Entretien avec Attajdid) chère à Mr Benkirane .Ismail Alaoui y puise le nécessaire pour son argumentaire ; question de s’inscrire en adéquation avec les islamistes ; ses alliés politiques .Il ne va pas jusqu’à employer le terme Attahakkom”(Autoritarisme) , ou État profond , forgés par les adeptes de l’islam politique , mais il se positionne dans le bain de ce contexte .

Lorsqu’il vient à traiter des problèmes malheureux survenus à son parti face à une question évoquant le conseiller du Roi Ali El Himma (Al Massae ) ,My Ismail se contente de dire que c'était là une injustice faite à son parti , un incident monté de toute pièce (Moufta3al) .Ce qui lui permet d’être encore plus critique à l’égard du pouvoir et de l'issue des dernières élections que l’auteur n’hésite pas à comparer à celles des années 70 du siècle dernier .
Voilà en gros le contexte de ce débat politique soutenu ,il est vrai , par des questions de caractère géopolitique (le Retour du Maroc à l’UA ; Trump ) ou des questions sur le rapport de la Société civile avec l’espace public .

Que dire maintenant de la performance d’un homme politique de la taille et de l’envergure de Moulay Ismail Alaoui ? Un homme , intègre , nationaliste et dévoué à la cause du peuple et de son pays …

Pour être bref ,je crois que son discours semble d’une grande transparence ...Étant partenaire ,sans réserve des islamistes , son système délibératif se tient et ses interactions cohérentes ..Mais ,je pense qu’en politique ,il faut bien veiller à la manipulation sereine et sans équivoque de sa langue ; car le discours est traître , et ses manifestations assassines ..Et à cet égard , Moulay Ismail a dit une phrase ,une seule , qui a décrédibilisé sa prestation entière .Une phrase qui a tout détruit .Alors qu’a-t-il dit ? ,

C’est bien écrit à la page 20 du journal Al Massae(Lundi 30/01/2017) , à la 6ème colonne ; deuxième question .Une bombe ; une vraie :

Répondant à une question sur le passage récent de Driss Lachgar à la télé , My Ismail affirme :” Je regrette que Lachgar ait dit pareille chose , même si je n’ai pas vu l’émission car cela fait bien 5 ans que je ne vois plus les télés ni ne lis la presse nationales ...Mais d’après ce qui m’a été rapporté ,je considère comme surprenant qu’un politique averti ait soutenu un tel discours…””

Il faut convenir, avec moi , que la chose est très grave .Car comment un politique marocain qui n’a plus jeté un coup d’oeil sur la presse de son pays depuis CINQ ans ni vu la télé de même , qui l'avoue en plus , peut-il prétendre autrement à une parole sur un domaine qui le dépasse ? Peut-on faire de la politique par simple ouï-dire ? C’est une question

Il y a d’autres indices dans l'entretien d’Al Massae qui montrent que l’homme est sous-informé , qu’il est travaillé par des contradictions qui dévalorisent la qualité de ses propos . Voir par exemple l’avant-dernière question page 21 du même entretien .

C’est pourquoi ,à la lumière de ce constat , je me refuse personnellement d’aller plus loin dans l’analyse de ces deux sorties intervenues uniquement dans le cadre d’une instrumentalisation tant attendue par les milices médiatiques du PJD. Une manière de faire valoir leur droit “aux commandes “ de la chose gouvernementale .Lamentable échec .

Kinini Abdellatif

30 septembre 2016

Maroc : USFP/Internationale Socialiste : Une position délicate qui aura une suite .

Dans un billet paru , ce Vendredi 30 septembre , à la Une du quotidien d’Al Ittihad Al Ichtiraki , dépendant du parti socialiste marocain , sous le titre « Une Epoque Révolue », un membre du Bureau politique s’y exprimant , a perdu le contrôle de ses mots . Il a affirmé notamment avec une cohérence troublante que les Etats Unis ,via son plan au Proche-Orient ,plus précisément en Syrie , apporte un soutien substanciel et militaire à Al Qaeda et à Da3ech .

Dite ,à titre personnel , l’information peut ne pas surprendre .Puisque même l’actuelle candidate ,Hilary Clinton , avait soutenu , dans son dernier livre, Hard Choices , (2014) quelque chose dans ce sens comme quoi les américains avaient assisté la fondation de DA3ECH . Mais l’information/assertion diffusée à titre politique et partisan revêt un caractère irresponsable .

Pire , Habib El Malki , Directeur du journal ,avait assisté au Conseil de l'Internationale Socialiste, réuni au siège des Nations Unies à New York les 6 et 7 juillet 2015 . Il était même intervenu ,ces jours , sur la question des Droits des migrants . Mais , en ce moment aussi , le Conseil avait traité ,entre autres, du thème de la Sécurité et de Lutte contre le Terrorisme .Malheureusement ,le Conseil avait publié une déclaration à propos qui ne dit pas une chose pareille ;autrement dit qui n'avance pas d'accusation qui va dans le sens d’une .condamnation des Etats-Unis dans son soutien du Terrorisme . Est-ce que le Directeur ne lit plus ce qui s’écrit dans son journal .? Question .

Il ne faut pas comprendre que nous défendons ici l’Administration d’Obama . Non ,au contraire .Nous nous inscrivons dans l’esprit du billet et refusons en bloc la politique américaine à l’origine du désastre au Proche-Orient .Mais nous ne pouvons accepter le niveau intellectuel , politique et procédural du billet .

Bien sûr que la Monarchie est facteur de stabilité et de paix sociale au Maroc . Mais le Maroc , comme la Monarchie , a grand besoin d’un parti socialiste fort à la hauteur de ses engagements . Pas un parti qui confond les genres , qui dise et soutienne des Causes de valeur compexe relevant d'une certaine perspective au sein des instances internationales , mais une fois chez lui se met à dire n’importe quoi ...

Ceci s'appelle de l infantilisme politique survenu au parti depuis l'arrivée de Driss Lachgar à la tête de l'USFP

13 septembre 2016

Concert de Saligauds

Depuis l’interdiction de la publication des sondages d’opinion pour préserver   aux élections du 07 septembre prochain leur crédibilité , l’ingénierie  propagandiste des islamistes  a trouvé des moyens  nouveaux pour contourner la décision du département de Mohamed Hassad . Dans son esprit , il faut maintenir aux yeux du public  ,  à tout prix ,  que Abdelilah  Benkirane sera le number one du futur scrutin .Le dire et mobiliser les ressources nécessaires pour le soutenir impérativement  . Contre le libre arbitre des électeurs ,contre le faire play de la compétition et l’éthique même des élections .Sachant que seuls de puissants et louches mobiles politiques  sont en mesure de présider  au désir  de feu  de commencer ,contre les lois en vigueur , une campagne électorale avant son échéance officielle …

C’est encore Me Taoufiq Bouachrine qui récidive et se charge de la sale besogne . On a dit maintes fois qu’il était mandaté, ici au Maroc ,  par les officines de l’Organisation internationale des Frères musulmans pour offrir l’appui logistique, idéologique et politique  aux promotteurs du Califat .Entendre ici ,le PJD et son bras prosélyte Harakat  Attawhid  wa al Islah(Mouvement Unité et Réforme ; ou MUR  )   .Dans le dossier de  ce Week-end (10 et 11/09/2016 ) de son journal Alkhbar Al Youm ,il échafaude un thème pour convaincre des  sympathies de la Gauche( ?)  et de la Droite libéraliste avec les Performances  rocambolesques de Benkirane .

Tout une meute   d’intellectuels , y  accourt  avec sa logique argumentaire  rôdée aux rouages  du double langage  pour épater la vitrine . Cette cabbale de renfort publicitaire  aux ordres ,  reluisante de bavures politiques ,   est alors invitée au micro pour ne dire que du bien de A.Benkirane  avec , en plus ,  un entretien qui se détache en distinguo de notre « éternel anthropologue Abdallah Hammoudi » .Qui vous gave d’une quantité  lamentable de platitudes politiques et vous oblige à l’urgence de revoir votre base de données  sur l’intelligence de nos élites .

Le scandale, si ce n’est la trahison, de ces dits intellectuels est qu’ils ont toujours déguisé l’internationale islamiste en la personne du Mouvement des Frères musulmans sous le vague tissu de « l’Islam politique » . Et aujourd’hui ils continuent à le faire sans égards aucuns  aux changement sociaux substantiels qui traversent l’opinion  relativement au gouvernement barbu  .Le pire est qu’ils  défendent bec et ongles , comme l'entreprend ici notre « célèbre anthropologue »,  le fait que le PJD est autonome dans ses décisions alors que tout le monde sait qu’il opère pour les services de la nébuleuse islamiste  dans la perspective de  l’instauration du Califat .Et donc dans une optique de renverser le régime en place et instituer l’anarchie et le crime dans le pays  .Et nous les laisserons pas  faire  . Sur ce point la référence de Benkirane à Ibn Taymiyya à Agadir ,devant le secteur de  la jeunesse de son parti  ainsi que le modèle du martyr qu’il a évoqué et le ton avec lequel il l’a confirmé , en disent long  sur le terrible agenda  sur lequel ils se sont engagés .

Le comique dans l’entretien de A.Hammoudi nous semble manifeste . C’est quoi cet  alignement sur la conception islamisto-simpliste  relative au découpage de l’Etat ?  « Les services profonds » ,en effet , dont il traite  et dont il ne sait pas « le mystère  du  fonctionnement » est d’abord  une fantastique trouvaille administrative . Qui ferait rire plus d’un : l’architecture de l’Etat marocain  étant bien  visible ,c’est aux lanceurs des divisions occultes le concernant  d’apporter les preuves nominales et techniques  de son  prétendu souterrainement . De même son ignorance simulée  du rapport entre  le PAM et le pouvoir politique  est une supercherie fastidieuse .Elle chercherait  uniquement à accentuer davantage  la diabolisation de  l’espace politique . De sorte à   générer ,exprès, des illusions d’optique  à même de le rendre méconnaissable  et , par là , signifier l’irrégularité de  la marche du dispositif partisan marocain  . Qui répondrait , selon nous , à des attentes ponctuelles d’un  certain regard qui ne nous a jamais vus , ou compris , que dans notre « défaillance »  publiquement   souhaitée  .

Par ailleurs ,un anthropologue qui s’aventure à fournir un éclairage sur notre politique et qui  pendant tout  son entretien ne trouve que deux acteurs controversés (Maati Monjib et Hassan Tariq ) pour nourrir son analyse parait  digne du rejet le plus entier .Dans la mesure où c’était effectivement  le modèle d’exemple à éviter . Non que les acteurs  soient présents , par le truchement d’une coïncidence montée parmi les convives au banquet de Bouachrine , mais par leur itération scandaleuse dans l’espace public quand il s’agit d’offenser la pratique politique dans notre pays .

Le premier d’ailleurs  est souvent cité pour ses démêlés  avec la presse qui n’applaudit pas son héroïsme   et ses  louches  ressources financières  qui , selon  Al Ahdath Al Maghribia , ont fait la Une au sein  des circuits des militants des droits de l’Homme . Le second pour sa soif du pouvoir et sa quête rageuse de « ministrabilité » qui ne trompe plus  personne  .

La charge de Hammoudi contre  le département de Mohamed Hassad  semble relever d’un caractère réducteur  .Dire par exemple que « le ministère de l’intérieur serait perdant s’il ne s’adaptait pas aux changements en cours , n’a pas de sens » .C’est flou  puisque  il faut préciser ce que l’on avance comme changements ainsi que le volume de la perte .Mais le type ne se gêne jamais de fournir ses données préférant ainsi les généralités et son titre qu'il croit suffisants de le mettre à l'abri de notre questionnement .

De la manière si l’on demande à notre anthropologue pourquoi il chérit tant le PJD  ,il vous répond qu’il l’a vu combattre l’autoritarisme et l’oppression .A l’entendre , on  croirait  le Maroc sévir sous la dictature de Pinochet .Ils ne rougissent de rien ces fabulateurs .La honte .Comme si un anthropologue par erreur devait nécessairement s’offrir en cobaye à des prétentions électoralistes pour satisfaire à des objectifs obscurs .

L’autre invité de marque à ce concert de saligauds  est  Hassan Tariq .Ici , c’est plus subtile que chez l’anthropologue. C'est plus raffiné en mode cache-cache .En hypocrisie aussi . Il faut dire que la démarche de l’auteur n’est pas de tout repos. Choisir de jongler publiquement avec l’esprit DA3ECH et vouloir rester en même social-démocrate est un défi mortel .Seul un équilibriste remarquable en jeu de mots  , un démagogue de haute pointure pourrait y arriver . Mais Hassan Tariq n’y parviendra pas en dépit de ses acrobaties périlleuses .Tentative suicidaire ; échec et mat  . La gauche   pourra désormais se libérer d’une parole équivoque  qui a longtemps  vécu dans ses plis. Tombe le masque et... le pantalon.

Mais il faut bien lire « ce jeune talent » pour s’informer sur les prouesses intellectuelles de cette réflexion retorse, ce dynamisme tortueux  .Le lire dans le texte pour être en mesure de mettre en exergue les endroits de la faillite de ses ruses nocives et , voir comment il s’est cassé  la gueule à force de vouloir défendre l’indéfendable .  Bouachrine devrait revoir notamment  sa copie en termes de manipulations de l’opinion et de mobilisation des voix . Le fil du mensonge ,comme on le dit chez nous ,est très court .

La stratégie adoptée par notre universitaire Hassan Tariq pour démontrer la validité de l’expérience islamiste dans la gouvernance du pays n’est pas la meilleure  pour y arriver . Sur ce point précis l’on devrait également ,chez Benkirane , travailler à le refondation des techniques de Communication . On ne peut pas réussir la mission de revaloriser politiquement le PJD en voulant en même temps régler ses comptes aux jeunes  porteurs du projet socialiste dit de la 3ème voie  , justifier ses choix déviants en s’immisçant au corps de jeunesse et insulter l’habilité de ceux qui refusent de suivre vos pas ;épouser votre démarche .C’est impossible . Il faut choisir.

Car il ne suffit pas de dire que l’on s’inscrit dans le projet de Benkirane parce que le combat n’est plus d’ordre idéologique mais politique  ,que ceux qui sont convaincus de l’expérience n’ont rien à voir avec l’Islam politique , qu’ils ne partagent pas les choix doctrinales du PJD….Tout ça c’est du vent .Car une chose est désormais claire ;que nous devons redire ici en conclusion  : tant que les rapports du  PJD avec la nébuleuse des Frères musulmans ne sont pas élucidés dans les détails , et l’ambigüité de leurs rapports avec les services de renseignements qataris ,turcs et américains n’est pas levée , plus personne  de censé au Maroc  ne peut s’engager dans la voie de coopération nationale avec les islamistes .

A moins que l’on veuille exposer la stabilité et la sécurité de notre  pays aux catastrophes similaires à celles qui se déroulent  ailleurs au Maghreb et au Proche-Orient   

10 septembre 2016

Sous le gouvernement Benkirane ; avant la chute

C’est désormais un truisme de relever que le climat politique au Maroc vit sous la tension .Celle-ci est devenue effectivement une valeur structurante du mandat du gouvernement  islamiste. Une  constante nourrie par la contribution passable  d’une opposition dépourvue de réponses  à l’incohérence épaisse et systématique qui sévit dans les lieux des performances politiques. Le cumul de malentendus entre les protagonistes  sur le terrain , assorti de crises sérieuses est révélateur d’un profond malaise  . Au point qu’on est venu à croire que l’esprit de  la confrontation permanente est la norme . Alors qu’il n’en est pas un.

Mais plus on s’achemine  vers l’échéance du 07 octobre prochain plus le contexte s’envenime davantage .La tension se charge de contenus plus exacerbés et soulève des questions  sur les mobiles non dits de ces tendances .Des questions complexes se posent ; qui drainent une opinion incapable de se retrouver  dans cette étrange culture de l’excès et de la banalisation populiste des expressions politiques  .

Or les différents  acteurs poursuivent leur inlassable  propension aux accusations réciproques déroutantes   consignées au quotidien dans la presse nationale  .Un partage  auquel prend part la quasi totalité des acteurs  .Qui leur fait perdre le contrôle des mots et la maitrise du bon sens public .Mots qui empruntent aux registres variés de l’invective , du règlement de comptes personnels et des railleries indélicates destinées à une consommation  au jour le jour . Question de fidéliser  des clients à un type de parole  agitateur aux conséquences encore  imprévisibles .  

.Après l’imagerie des crocodiles et des reptiles connexes , on en est venu , à un moment , à l’assertion impardonnable  de la duplicité  de l’Etat. Proférée par le chef du gouvernement lui-même, elle a suscité  tout de suite  une colère de l’amplitude d’un tremblement de terre .Jamais aucun ministre n’ait osé un tel affront qui assimile les fonctions d’Etat , dont il a la charge ,  à des pratiques maffieuses . Qui en dit long aussi sur la gravité de l’insondable silence qui frappe des moments de communication  uniques et le report de leur traitement à des dates incertaines . Comme si , impunément , la représentation politique et la prise de  parole publique  s’octroyait  le légitime droit de dire n’importe quoi . C’est un spectacle ahurissant . Dans le périmètre des hautes sphères de  la production du discours politique ,l’on fait semblant d’oublier que le  bannissement  soudain  des règles  reconnues  au nom « d’une liberté d’expression » parasite effectivement  la vision et promeut le système à des ambigüités catastrophes .

Car , et toujours en rapport avec cette industrie langagière,  on est arrivé au top  .C’est ainsi que le  terme  des « Bandiya » a été lancé sur le marché de la communication publique .  Il ne manquait à  ces  innovations  surprenantes , pour en rajouter au feu de la tension , que  le trait « des bandits » pour désigner ses détracteurs . C’est l’un des  derniers cris de l’insaisissable ingénierie lexicale  de nos gouvernants  .Les chenapans de leur exercice de métier  s’apparentent à des réseaux  occultes doués de puissances souterraines  et  sont à l’honneur  dans le paysage .Nos familiers imparables. On est pas encore sorti , de fait , de l’Etat dans l’Etat   .Au plan sémantique de cette descente frénétique aux enfers  , il  ne manquait « au respect » de nos  politiques  que ce qualifiant : Bandiya  . Le label de « voyous et de chefs de gang »   les  prédestine désormais à un  mépris catégorique du discours et  les dépouille   définitivement de leur identité institutionnelle .Parallèlement  à l’avenir ,il les exclut de toute intention de vote .Qu’on ne vienne pas ensuite pleurer le faible taux  de participation ! La dignité du  citoyen ,elle, est maculée de  ce négativisme affligeant  en mesure de déstabiliser sa perception de la chose  publique . Autrement on n’en serait vraiment pas à ce niveau de déconfiture spectaculaire  de la morale politique .

Entre temps ,il y a eu le discours du trône du 30 juillet  venu calmer les esprits et prévenir l’implosion .Mohamed VI ,en effet , ne peut  se sentir à l’aise  avec ce genre d’écarts de langue qui déborde le cadre du bon usage de la politique  .Il ne peut, en plus , accorder aucun crédit à une parole  qui instrumentalise indéfiniment  son statut pour se maintenir au pouvoir .A cet égard ,un Hebdomadaire en langue arabe  (2) a rapporté que le chef de gouvernement,  mr Abdelilah  Benkirane ,pendant ce mandat , a utilisé  18 000 fois environ le nom du roi dans ses multiples discours .En termes politiques ,c’est une fixation énorme .Un  scandale  de grammaire …

Les messages du discours du trône  reçus et  décortiqués  comme ils se doivent par la classe politique (3)  , Benkirane se retire dans l’ombre d’un silence  inaccoutumé  et veille sur la santé de sa mère malade . Mais cette brève accalmie  ne peut s’accommoder de la forte ambition de renouer au plus vite avec les clameurs publiques des brouilles itératives. Les principaux compétiteurs du champ politique en ont fait une raison d’être. Car la scène ne doit pas souffrir d’absence des guéguerres entre le PAM et le PJD . Auxquelles il faut ajouter bien sûr  l’apport signifiant  de toutes les  autres formations confondues   .

Et la reprise des combats de ressurgir   avec plus de punch et plus de mesure affinée  de documents pour détruire l’autre . Le PJD qui affichait d’habitude  « la  propreté  des mains »  de ses adeptes en reçoit , cette fois , des coups accablants  .

Après l’affaire des commis de l’Etat et les listes des passe-droits qu’on avait cru avoir épuisées  leurs  ressources expressives , on se souvient que Benkirane avait lui aussi bénéficié de lots de terrains à Salé et à Témara  inscrits  au nom de sa femme (4) . Dans un  deuxième lieu , on fait sortir un dossier du ministre  Rebbah qu’on accuse de gaspillage , dans des conditions louches , du  patrimoine foncier de la Commune de Kénitra  (5) . On lui rappelle qu’il avait travaillé à faciliter l’acquisition des biens  immobiliers aux siens (6) au détriment de procédures transparentes . Or un scandale appelant un autre on en revient à l’éternel Habib Choubani ; « homme à problèmes »  mais toujours bien couvert par l’étrange  discipline solidaire des islamistes marocains .Cette fois on lui reproche  , après  son idylle amoureuse et l’affaire des 4/4 , sa démarche de vouloir s’approprier ,contre les lois en vigueur , en sa qualité de président de la Région Daraa-Tafilalet  200 ha pour la culture et « la bouffe de ses crocodiles à lui » (7)

Enfin une dernière bombe, dans le camp des islamistes .Il s’agit cette fois d’une autre affaire de sensualité  amoureuse   entre un couple  du Mouvement d’Unicite et de Réforme (MUR) ,le bras prosélyte du PJD . Sachant que le scandale aura certainement des effets destructeurs relativement à  leur crédibilité sur le terrain , certains, comme Ahmed Raissouni ,  pour sauver l’honneur , crient déjà à la manipulation policière .

A gauche , on en est pas à l’abri de ces jouissances  , de  ce plaisir de mordre dans la peau de ses contradicteurs . On se plait également , et  avec la même ferveur,  à  ce climat nocif doublé  de  tentatives  festives  bizarroïdes  qui ciblent des adversaires en cherchant à rabaisser de leur  valeur intellectuelle .Nabila Mounib ,Docteur es Sciences  et femme coordinatrice  de la Fédération de gauche , lors d’un meeting à Fès voit que Ilyass El Omari , de par son niveau scolaire collégial , ne peut assumer convenablement, dans le futur ,  la mission complexe de la Primature (8) . Dans un autre contexte elle va qualifier l’association Amal , nouvelle structure composée essentiellement  de démocrates de gauche ,d’instance  makhzénienne .Ces assertions vont déclencher  une avalanche  de réactions intempestives contre Mounib  allant du premier concerné , Ilyass El Omari , en passant par Badia Radi du bureau politique de l’USFP et en aboutissant à   l’implication des militants des deux clans  accourus à la rescousse  ; qui le lui  rendent avec autant de vigueur acide .

D’ailleurs pour qualifier cette atmosphère  suffocante , le quotidien Al Massae titre récemment à la Une ; Les Politiques Pitbull(9).C’est fort  mais représentatif  d’une mentalité à l’œuvre du ravage radical du sens noble de la pratique politique  .C’est la seule expression que le journaliste   ait trouvée à sa portée pour décrire le profile   de  cette élite qui mène le débat public . En termes d’ échange polémique creux et trop facile ; cantonné  dans des postures  de lamentable agressivité .

Avant de conclure ce tour d’horizon caractéristique de la tension fantastique    qui régit l’espace politique marocain , signalons que le  PJD  ne désarme toujours point .Au contraire .Dans son conflit désastreux  , avec le PAM et le ministère de l’Intérieure ,il brandit avec énormément de tapage  le Fantôme de la Menace au cas où  le scrutin ne serait pas en sa faveur(10)  . C’est son style à lui de diaboliser davantage  la scène publique et poursuivre dans la voie de « racket politique » (11)   comme l’en accusent ses adversaires  . Tout en entamant un processus de suspicion prématuré relatif à l’échéance du 07 Octobre ,il charge ses idéologues  de signifier à l’Etat qu’ils sont les seuls capables de sauver le pays (12) de la colère de la Rue  d’un potentiel Printemps arabe qui rôde toujours dans le secteur. Qui veut dire : nous sommes ici  au pouvoir et nous comptons  y rester .

Si le débat sur le bilan du gouvernement  et les grandes questions en rapport avec l’avenir  du pays sont souvent  marginalisés , c’est au nom de cette tension aveugle , au nom de nos têtes coupées (13) et  de la peur de l’absence  toute  alternative qu’on voudrait  nous tenir éternellement en otage .

Avant la Chute irréparable ; la nôtre avec , aussi , définitive et cruelle.

                                                                                  Kinini Abdellatif

 

 

 

 

Réf :

1) http://www.alousboue.com/28400/ 

2) Al Michaal  No 523

3) La Une d’Akhbar Al Youm du 01er  Aout ;le discours de la colère

4)) https://www.rue20.com/%D9%87%D8%A7-%D8%B9%D9%84%D8%A7%D8%B4-%D8%B3%D9%83%D8%AA-%D8%A8%D9%86%D9%83%D9%8A%D8%B1%D8%A7%D9%86-%D8%B9%D9%84%D9%89-%D8%AE%D9%8F%D8%AF%D8%A7%D9%85-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D8%A9-%D8%AD/

5)  http://www.akhbarfes.com/%D8%A8%D8%A7%D9%84%D9%88%D8%AB%D8%A7%D8%A6%D9%82-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AB%D8%A8%D8%A7%D8%AB%D9%8A%D8%A9-%D9%88%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B1%D9%82%D8%A7%D9%85-%D9%87%D9%83%D8%B0%D8%A7-%D8%A8%D8%A7/

6) http://www.attahrir.com/?p=5176

7) http://telquel.ma/2016/08/14/nouvelle-affaire-choubani-en-six-actes_1510617

8) http://www.okhbir.com/?p=58300

9) Vendredi 19 Aout 2016

10) http://www.attahrir.com/?p=6324

11) http://www.lakome2.com/%D8%A3%D8%AC%D9%86%D8%A7%D8%B3-%D9%83%D8%A8%D8%B1%D9%89/news-analysis/16376.html

12) http://www.pjd.ma/%D8%AD%D8%B2%D8%A8%20%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%AF%D8%A7%D9%84%D8%A9%20%D9%88%20%D8%A7%D9%84%D8%AA%D9%86%D9%85%D9%8A%D8%A9/%D9%84%D9%8A%D8%B3-%D8%AF%D9%81%D8%A7%D8%B9%D8%A7-%D8%B9%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%AF%D8%A7%D9%84%D8%A9-%D9%88%D8%A7%D9%84%D8%AA%D9%86%D9%85%D9%8A%D8%A9%D9%88%D9%84%D9%83%D9%86-%D8%B9%D9%86-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%BA%D8%B1%D8%A8-%D9%88%D9%85%D8%B5%D9%84%D8%AD%D8%AA%D9%87-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D9%84%D9%8A%D8%A7

13) http://www.lesiteinfo.com/un-membre-du-pjd-prone-la-decapitation-des-opposants/

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10 septembre 2014

Maroc: Mohamed Sassi ,un islamiste averti dans la peau d'un démocrate

Il devient urgent de discuter avec le militant de gauche Mohamed Sassi .Lui dire par exemple que ses tentatives d'initier un débat démocrate avec les courants islamistes au Maroc ne passera plus désormais sans qu'on puisse lui dire un mot sur ce projet ambigu .D'autant plus que ce débat n'a pas encore révélé toutes ses motivations occultes ,ni tous ses bailleurs de fonds .

 Son dernier discours paru à deux reprises Lundi et Mardi 4 et 5 Aout à Akhbar Al Youm ,comme intervention lors d'un forum islamo-gaucho-laicisant ,conçu à cet effet ,mérite un traitement conséquent .Car il me parait peu innocent ;voire inadmissible de soutenir des thèses aussi farfelues à ce sujet et d'instituer un tel discours ,dans notre pays ,à un moment où les désastres militaires et politiques induits par l'islam poltique via le Printemps arabe ,continuent de ravager la vie de miliers d'innocents .En Irak ,en Syrie , au Yemen , au Sinai , en Libye...

 Monsieur Sassi ,laisse entendre dans le défilé de ces idées forgées dans la fabrique intelligente et de mise en place de cette plateforme , nous dit que c'est la quiétude et la garantie d'un meilleur avenir poltique pour le Maroc qui orientent de telles préoccupations .On le croit .Car on le dit sincère .Mais ,en politique ,on a le droit de lui demander s'il n'est pas simpliste d'emprunter de telles voies au moment précis où il faudrait procéder à une mise en lumière de la véritable identité dangereuse qui profile derrière l'islam politique .Car il est temps .

 Mohamed Sassi place ce débat entre islamistes et hommes de gauche sous le signe d'une possible 'Officialisation". Qui veut dire un échange reconnu et assumé par les protagonistes de gauche comme ceux des adeptes du Califat .Il le met dans ce contexte pour ,si j'ai bien compris, un ancrage dans le temps .Je ne sais pas s'il a pris avis auprès de tous les hommes de gauche ni s'il a pris suffisamment le temps de réfléchir aux conséquences lointaines de cette lourde responsabilité ...

 Par ailleurs et tout au déut de son intervention ,il ouvre des rubriques assorties de concepts pouvant recevoir le cadre de ce débat contre nature (nous dirons pourquoi ) .Ainsi ,lancés en vrac de termes comme Débat et ses dérivés connexes ,le terme de Coordination ,,dalliance , celui d'Intégration...

 Dans l'esprit de Mohamed Sassi ,lorsque les militants des deux camps ,laïcs d'un côté et islamistes de l'autre , auront dépassé leurs classiques ressentiments et souscrit ainsi à l'intérêt d'établir ce débat et ce ,dans le respect de leurs différences respectives et de leurs référents , ils pourraient dés lors passer à la normalisation de leurs rapports .Ils peuvent ainsi s'inviter dans des congrès , accepter dans la même structure de la société civile ou le même syndicat la présence de l'une ou l'autre partie .

 A ce stade de reconnaissance mutuelle ,Sassi voit que l'on peut se mettre d'accord sur les règles d'actions concertées à travers une Charte qui sauvegarde les différences sans pour autant inscrire des ruptures au point que l'un ou l'autre ressente que l'on pratique la politique d'une manière excessive ou inacceptable .Puisqu' avec ce sentiment ,nous dit Sassi ,le débat souhaité perdrait de son sens .

 Mohamed Sassi qui espère par ce billet instaurer les conditions de « succés » de ce débat entre islamistes et laics ,procède , ensuite en théoricien de ce vaste chantier problématique ,à passer en revue les critères susceptibles d'asseoir les exigences de ce même succès,Ces critères ou conditions de gauche, comme il les appelle, se répartissent en quatre rubriques .Il rappelle, en un clin d'oeil aux islamistes , que les partis de gauche refusent tout débat avec les organisations politiques qui ne se reconnaissent pas dans ces normes:

 La première condition concerne l'Autonomie vis-àvis de l'Etat

 Cette rubrique permet à Monsieur Sassi de promouvoir une risible conception du parti politique dans ses rapports à l'Etat .Celui-ci ,dans la logique de cette représentation primaire n'est bon que pour assurer la sécurité de ces nuls" bavardeurs" qui le méprise .Le parti politique ,dans ce sens ,dépouillé de la contagion diabolique de l'Etat, doit être en mesure de prendre par lui-même ses décisions .Autrement dit ,sans sollicitations particulières venant des sphères plus ou moins occultes des services de l'Administration .Ce n'est pas là , la mission du parti de gauche ,mais celle des partis dits libéraux .Sassi et ses invités de l'Islam politique sont bien au-delà de "ces considérations retardataires" .Le parti politique ,le vrai ,ne peut être un agent de service de l'Etat ni l'une de ses branches.Il n'est pas non plus le support qui diffuse son discours ,ses valeurs , ou ses projets .Comme si les lois organiques de création des partis politiques ,au Maroc ,exigeaient des instances partisanes d'entreprendre ces œuvres serviles entièrement en discordance avec les faits que tout un chacun sait .

 La deuxième condition se rapporte à la probité des moyens mis en œuvre dans la pratique politique .Elle signifie l'idéal immaculé où s'inscrit le type d'action prônée par Mohamed Sassi .Ce versant « intégriste » des principes invoqués par un certain esprit de gauche doublé d'un puritanisme rarement repérable dans les performances de ses promoteurs , augure des exacerbations futures relativement à un champ politique incapable,pour le moment , de rénover le cadre de ses expressions ,De la manière , préférant se cacher derrière des modalités éthiques,identiques à celles du fanatisme religieux , pour fuir les efforts d'innovation en matière politique .

 Le troisième point traite de ce que Mohamed Sassi appelle ,l'adhésion à l'idéal démocratique ,Ici ,il nuance les types de positionnement par rapport à ce point précis et distingue la pratique démocratique effective de celle qui utilise uniquement « La démocratie « comme slogan » pour de objectifs autres;faciles à deviner .

 Le quatrième point relève de la cohésion entre les choix et les positions affichés par les organes politiques et les fondements de leur gouvernance interne .Ce volet est largement développé par Mohamed Sassi pour mettre en exergue la contradiction entre le discours public des partis politiques et ce qu'il en est de la réalité au sein des rouages et des circuits internes .

 Au terme de ces conditions posées ,pour suggérer le cadre où pourrait se mouvoir l'action politique découlant d'une définition moralisatrice de la gauche ,en mesure de cohabiter avec la gauche khawaridjite de l'islam politique ,puisque ,elle aussi , exhibant des valeurs morales qu'elle met au tiroir une fois au pouvoir (Exemple l'Egypte de Morsi ,la Tunisie de Ghannouchi ) ,Mr Sassi s'attaque à d'autres repères du référent démocratique .Ainsi en est-il du sens de la démocratie lui-même ,en tant qu'un vécu militant ; les signes de bonne foi qui doivent régir le débat et les rapports avec ses invités de l'islam politique ,en passant par l'édification d'un Front commun de combat ,chargé d'opérer la transition démocratique et non (s'il vous plait) la Révolution idéologique et la prise de pouvoir ,,,Un Front en mesure d'élaborer et de finaliser une Constitution commune où les islamo-laics peuvent à leur aise jouir délibérément de leur différence,,,Enfin tout un parcours verbal qui puise du registre démocratique ambiant pour construire "ce système oficialisé de débat" entre les démocrates et les islamistes :libertés individuelles ,Monarchie parlementaire , laicité modérée ,identité religieuse ,,,

 Que dire de plus ,après ce tour d'horizon, à Mr Sassi ?

 Cette question posée, nous n'hésiterons pas à dire que ce discours ,à travers cette intervention nous paraît relever d'un anachronisme dangereusement trompeur ,Anachronisme dans le sens de son inadéquation avec la réalité et la vérité de l'islam politique comme il se présente à l'heure actuelle dans le Monde arabe .La conception du débat avec cet Islam-là , voulu par Sassi ne nous dit pas ni ne précise les nuances nécessaires à la validation d'un tel débat .Et ce discours est dangereux parce qu'il se tait sur les filiations politiques internationales de cet islamisme,

 Au Maroc ,une certaine « naiveté » de la gauche a toujours traité l'islam politique comme un produit local .Ce qui est une bavure politique impardonnable .Il y en même des intellectuels qui renforcent cette tendance ayant toujours su déguiser ses ramifications idéologiques et militaires planétaires ,L'exigence de clarté nous oblige maintenant à dire que l'encadrement des envois des djhadistes au Proche-Orient est une préparation militaire à long terme des jeunes qui n'hésiteront pas à prendre les armes contre les forces de sécurité de leur pays quand cela leur sera demandé par les Émirs de sang .La chose on l'a vue partout où cette formation militaire parallèle des jeunes au du Djihad a eu lieu:Tunisie ,Libye ,Egypte,,,

 Mr Sassi nous dira que ce volet ne concerne pas son approche .Nous lui donnerons raison à condition qu'il consente à sortir un peu du cadre imprudent de sa thèse de délibération poitique avec l'islamisme pour examiner les implications de proximité de son discours .Par exemple ,nous dire s'il peut répondre à la question de l'identité politique et organisationnelle des promoteurs des envois des volontaires djihadistes aux Proche-Orient .Sur ce point précis ,du rapport de l'islamisme modéré et du terrorisme international , nous ne pensons pas que les inquiétudes Secrétaire général de l'Istiqlal ,Mr Chabat, exprimées au parlement , soient totalement dénuées de sens .Au contraire ,l'actualité géopolitique dans le Monde arabe lui donne entièrement raison .

 Et ce discours paraphrastique qui puise dans le registre du débat public l'essentiel de ses modes de pensée, s'écartant rarement de la question des Droits de l'homme , ne montre pas de compétence particulière ,Par exemple une compétence capable de voir les menaces réelles qui guettent les acquis démocratiques et l'édifice de l’État lui même .Il continue de ressasser les sempiternelles équations classiques des discussions entre étudiants à la fac sur « l'islam et la laicité » sans pouvoir deviner les risques que comporte le renforcement d'une pensée fasciste ; sérieusement déstabilisatrice déguisée malicieusement sous l'étiquette du tissu démocrate ,

 Le discours de Mohamed Sassi est la bouée de sauvetage offerte à cette idéologie agressive et violente actuellement en panne dans le Monde arabe .Pire vouée à une exclusion sans retour ,une exclusion décisive sans espoir d'ambitionner une reprise activiste sur la scène politique,L'auteur,à cet égars , ne mesure pas,à long terme , la force de nuisance de ce discours ;voire sa capacité de destruction .Visiblement il n'en a ni les moyens ni les instruments .Mais la chose envisagée en termes d'actualité cuisante nous paraît impardonnable ,

 Il ne s'agit pas là ,à travers cette approche critique ,de chercher à gommer les islamistes de l'espace public ,ni de les inviter à des révisons idéologiques hypocrites qu'ils ont toujours oubliées une fois proche du pouvoir .Il s'agit désormais de présenter fidèlement aux Marocains le sens d' une pensée politique ambiguë au service d'une autorité occulte qui ne réside pas au Maroc et qui s'intéresse à leur destin .Les islamistes ,pour leur part ,ont toujours nié cette allégeance à l'extérieur .Ils ont toujours fait du dédoublement et aux jeux de rôle dissimulateurs leur fond de commerce .Mais l'on est sûr que lorsque les Marocains ,une fois au courant de l'identité de cet islam aux contours terrifiants;cet Islam s'écartant de la vocation de la doctrine malékite ,ils décideront en connaissance de cause ,de son avenir politique ,

 M, Sassi, discutant du débat entre islamistes et laics ,ne veut pas voir que les éléments qu'il promeut à l'intégration du champ politique portent ,en considération de ce que nous avons vu au Maghreb et au Proche-Orient , des modes de déstabilisation cruels en mesure de dynamiter de l'intérieur notre cohésion sociale;voire l'édifice même de l’État .Le projet du Califat, qui est le vœu cher des islamistes , et tel qu'il est conçu dans sa forme géopolitique expansionniste est en contradiction avec la Constitution marocaine et ,de surcroît , incompatible avec la vision moderne de l'Etat .Ceci sans soulever les complications belliqueuses que ce Califat est susceptible d'engendrer relativement au Droit international ,

 Travailler sous des prétextes divers ,en invoquant notamment le registre démocratique ,pour l'ancrage d'une tradition civile et citoyenne dans l'intérêt du pays est toujours le bienvenu ,Mais les enjeux de politique internationale à l'heure actuelle sont d'une telle complexité qu'il faut s'arrêter un moment pour méditer avec plus de profondeur et de veille la nature d'un discours devenu pour le moment la source d'hécatombe apocalyptique qui couvre l'ensemble des pays arabes. Ce qui veut tout simplement dire qu'au lieu de travailler à renforcer cet islam politique ,il faut au moins le comprendre .

 L'histoire de l'Islam politique au Maroc date des années 60 .Les amis des assassins de Omar Benjelloun jouissent désormais de pans de pouvoir qui les rendent vraisemblablement invulnérables à un certain type de questionnement .D'autres sont dans la salle d'attente du passage à la gouvernance publique usant du même discours démocrate pour les fins que l'on sait . Soutenus en cela par des plateformes de presse ,des par-chocs de médiatisation qui les lavent de compromissions suspectes en émettant des ondes de parasitage et de désinformation pour , rendre difficile la tâche de les saisir dans leur réelle identité ,

 Dans le même ordre d'idées ,la convergence des deux univers de pensée ,démocrate et islamiste, pour le mise en forme d 'échanges intellectuels porteurs ,nous paraît stérile;voire contre nature ,Autant les modes de positionnement envers les problèmes de notre époque ,les référents idéologiques ,les objectifs politiques... demeurent antithétiques .Pire le projet du Califat n'a jamais révélé entièrement ses visées ,ses décideurs authentiques ,son aile armée ,ses soldats ,les circuits opaques de son financement ,,,Il a toujours dissimulé ses intentions de déstabilisation ,l'envie implacable de tout renverser ,

 Pour conclure nous dirons que l''adhésion de Mohamed Sassi aux thèses islamistes de débat public ne porte pa uniquement sur leur droit à l'expression politique dans la perspective de ,de coordination et d'alliance stratégique .Mais sur l'usage des mêmes référents idéologiques ,Ainsi,en est-il d'une traversée du jargon Makassidi de Raissouni qui fissure bizarrement la parole de Sassi comme si celui-ci était tombé sous le charme d'une pensée radicale et qu'il ruse maintenant à introduire dans l'espace public .

 Mais l'hiatus le plus extraordinaire dans la pensée perplexe de Mohamed Sassi se produit le Jeudi 5 Aout .Le promoteur du débat islmo-laic nous gave d'un nouveau article ,cette fois , dans le journal Al Massae ; article aux antipodes de ce qu'il défendait dans son intervention publiée le 4 et 5 Aout à Akhbar Al Youm .C'est un événement spectaculaire qui risque de passer inaperçu dans la chaleur torride de l'été et où l'on voit notre auteur opérer un virement lamentable remettant en cause et sans préalable l'idéologie politique des islamistes ,

 Son billet s'intitule « Les côtés Obscurs ».Comprendre : les territoires ambigus dans la pensée de l'Islam politique .Ah,bon ! Les alliés virtuels de Sassi se métamorphosent ,par un coup de baguette dû à je ne sais quels remords ,en fantômes suscitant inquiétude et méfiance auprès de la réception publique .En lui même cet acte scandaleux d'écriture constitue un dédoublement douloureux .Car comment nous inviter à instituer un débat public avec des acteurs que l'auteur sait être « ambigus et obscurs ? ». Pourquoi cette distanciation surprise;cette étonnante pirouette?Que s'est-il passé entre le 16 Avril ,date réelle de la communication politique de Sassi relative à « La potion « réussie >> du débat islamisto-laic >> , et le 7 Aout;date de la remise en doute de la crédibilité de l'islamisme politique;et donc son inaptitude à être un partenaire politique digne de foi ? Mais alors ,autre question légitime , pourquoi avoir consenti à sa publication Lundi et Mardi 4et 5 Aout ? Mystère,


Résultat final : Deux discours;deux positions contradictoires de Mohamed Sassi envers cet acteur encombrant et tragique référant un à un islam politique qui a chamboulé l'ensemble de la scène et de l'intelligence arabes .Ce double discours est révelateur d'un marasme intellectuel indice du mode de penser islamiste qui se plait de la défense de la chose et de son contraire ,En attendant DA3ECH ,,

 

10 septembre 2014

Monde arabe : Société Civile ,Médias et Services de Sécurité .

Ce qui se passe maintenant au Proche-Orient , plus particulièrement en Egypte et en Libye , nous invite à reposer la question du Financement étranger de la Société Civile , des Organes de Presse et le Rapport de ces derniers avec la Stabilité politique des pays .Et donc avec la Sécurité ,de manière générale , et les Services de tutelle .

Le Président égyptien, en effet , a confirmé lors d’une récente rencontre avec , des leaders et des agents de médias publics et privés ,que le Qatar et la Turquie financent dans le Monde arabe des projets médiatiques d’envergure visant à semer confusion ,anarchie et déstabilisation dans la sphère territoire concernée .Il ajoute que des millions de dollars ont été consacrés à cet effet et que des grandes sociétés d’information spécialisées ont été investies de ces missions .Un volume financier important a été élargi également ,en plus des journalistes , aux intellectuels et aux créateurs artistiques pour garantir l’aboutissement efficace d’un tel projet. Le but non avoué étant évidemment de s’assurer le silence des élites par la promotion de leur compétence dans le sens de la neutralisation et la maitrise de leur future réaction.

Le procédé est désormais connu ,assimilé .Depuis le fameux Printemps arabe on sait que des médias arabes ,dont Al Jazeera plus particulièrement , travaillent à la manipulation de l’information et de l’opinion publique soutenus par des pans de la Société Civile. L’objectif ? Renverser les Régimes arabes  dits « corrompus » ou « despotes ».Les structures de la Société ,dont les leaders ont nécessairement résidé à l’étranger où ils ont reçu des formations ponctuelles ,une fois dans  le processus de rébellion est déclenché ,reçoivent des instructions des services de renseignements de s pays occidentaux ; tuteurs de la Révolte arabe  internationale. Les dits services supervisent le mouvement complexe du « Chaos créateur »des nouvelles donnes géopolitiques à même d’accélérer la refonte, sur de nouvelles bases , des territoires et des stratégies militaires dans l’ensemble du Maghreb et du Proche-Orient . .

Au début de ce vaste projet dévastateur ,le simple citoyen ,trahi par l’éclat redondant   des slogans de « Liberté et de Dignité » ne pouvait pas voir que derrière les coulisses de cette pièce de génie démoniaque  ,se tenait ,avec un couteau sacrifiel ,un personnage assez sombre. L’élément  profanateur de ces mêmes valeurs  qu’il exhibe., autrement dit le bourreau des beaux Espoirs ,le terroriste alliés des enjeux planétaires macabres  ,l’assassin de milliers de victimes  trompées ;  promues à de cruels exils.

Dans la mouvance complexe du Printemps arabe ,personne ne pouvait savoir que madame Hillary Clinton qui signifiait clairement en Février 2011 à Hosni Moubarak qu’il devait quitter le pouvoir ,allait nous dire dans son livre Hard Choices publiait cette année 2014 ,que c’est bien l’administration américaine qui a crée DAECH(Etat islamique en Irak et au Levant ). Par ailleurs ,ajoutant que  l’organisation terroriste DAECH a été créée dans le but de procéder à un nouveau partage dans la région du Moyen-Orient et qu’une coordination a eu lieu à ce sujet entre Washington et les Frères musulmans pour créer un Etat dans le Sinai.

DA3ECH  , AL Nosra ,,En Syrie ,Ansar Acharia ,en Tunisie et en Libye… étaient  l’autre face cachée du Printemps .Que le Qatar , la Turquie et  leurs partenaires des services spéciaux  de certains pays occidentaux   dissimulaient   derrière les slogans éclatants portés par les vastes mouvements de la jeunesse .Une jeunesse enthousiaste et rêveuse ,malheureusement instrumentalisée par les Cheikhs occultes de l’Islam politique .Cheiks à la solde du Renseignement international qui ne disaient jamais les intentions qui les mobilisaient contre les intérêts de leurs propres pays .Le tout chapeauté par Al Jazeera qui ,pour appuyer la validité de ses thèses complotistes ,passait le micro à Al Qaradaoui en tant que référence religieuse  incitant les foules aveugles à renverser  leurs monarques. Sinon plus :...le Cas de Kadhafi ..

Avec un peu de recul ,on peut maintenant voir plus clairement d’une part dans l’opacité des fonctions des médias ,de la société civile et ,d’autre part, dans  le redoublement des charges des services de sécurité .Sans toutefois oublier de rapprocher  ces trois pôles de  l’élément le plus dangereux de l’équation :le djihadisme transnational ;composante fondamental de l’islam politique ,ou si l’on veut ,son aile militaire parallèle.

Pour ce qui est des médias ,il est devenu incontournable ,dans le contexte actuel de la globalisation et des nouvelles technologies de l’information , de ne point aborder ce volet sans avoir  toujours  présent  à l’esprit  3 cas  atypiques  de modes d’expression de presse .Le scandale politique ,porté devant la justice britannique , de Robert Murdoch et des écoutes téléphoniques ,de l’affaire de Julian Assange(Wikileaks) en rapport avec  la fuite de l’information stratégique et,  tout dernièrement,  celui d’Edward Snowden dans son rapport avec avec le renseignement et la sécurité .Trois modes avec leur  implication dans la redéfinition des relations internationales et des stratégies politiques et militaires .Ce qui tout simplement nous dit que le cadre de l’information géopolitique et stratégique,ainsi que les politiques  nationales des médias relèvent désormais de macro-structures étatiques qui ne peuvent plus souffrir de traitement aléatoire ni abandonnés à une ’appréciation hasardeuse de type amateuriste .

Dans le Monde arabe  ,et relativement à ce que nous avons vécu les 3 dernières années ,les supports médiatiques doivent intégrer un corpus d’analyse plus complexe et plus approfondi .Notamment le corpus de la sécurité et des institutions de veille politique .En tant que facteur  de propagande , d’influence sur l’opinion publique ,de garantie de paix sociale ,la dimension médiatique mobilise pour le moment les intérêts des secteurs les plus sensible de l’Etat. De ce fait ,elle requiert une attention plus accentuée sur le discours et le comportement de ses acteurs.

Vu d’un autre angle ,il devient un impératif décisif de soumettre le profil de ses décideurs au regard d’une évaluation beaucoup plus prudente : voir par exemple la qualité de la formation de ces décideurs nationaux ,leurs motivations ,leurs productivité relative aux  contributions intellectuelles dans le domaine, leur âge ,leur manière de travailler ,leur disponibilité ,la nature de leurs relations au sein de la sphère nationale d’information ,leur prégnance dans le contexte international du domaine ...Poser ainsi la question du profil des décideurs nous obligera à examiner ,à la base , le volume de mobilité des compétences et sa conformité avec les attentes du moment .Par ailleurs ,cela permettra de s’interroger  sur certains monopoles handicapant la marche saine et cohérente  de ce secteur stratégique ..Quand ,dans un Etat émergent ,comme le Maroc, vous avez des ombres de fantômes  qui planent sur le secteur depuis des années et qui le trainent dans l’improvisation ,le statut quo stérile et imprévoyant ,attendez-vous à de sérieux problèmes d’instabilité et d’insécurité .Ceci parce que les exigences de la gouvernance médiatique  se compliquent davantage et se doublent de missions nouvelles qui imposent une restructuration dans le sens d’une vision politique plus volontariste nécessairement consciente des enjeux complexes nationaux et régionaux .Le secteur ne peut plus évoluer ,grâce à de efforts d’individualités ,dont on ignore tout; plus particulièrement sur leur manière de concevoir  les nouveaux mécanismes qui investissent le secteur ; combinés aux  voix d’ailleurs qui forcent l’expression médiatique à un discours franchement antinational.

C’est ainsi qu’il faudrait revenir à l’examen minutieux du discours politique véhiculé depuis 2011 par certains supports afin de mettre la main sur des mobiles  bizarroïdes d’expression .Comme pour comprendre ,par exemple , l’intérêt accru porté à certaines institutions stratégiques de l’Etat , la dramatisation de faits banals relatifs aux droits de l’homme  ,l’insistance agressive sur des écarts de l’administration publique ,le franc appel à la descente dans la Rue …

Le redoublement  des efforts et la complication des tâches  des services de sécurité lors du Printemps arabe   s’expliquent par le faits que ces services n’ont pas été formés dans le sens de l’ampleur de ce phénomène massif et imprévisible dans sa teneur et son volume violents Un phénomène inédit avec des instruments nouveaux et des acteurs s’écartant des repères classiques d’identifications .On avait effectivement ,dans les cas extrêmes, une idée  précise des innovations possibles au sein du mouvement syndical .On savait à peu près jusqu’où il peut aller et ses meilleurs militants suffisamment connus .

Le mouvement du Printemps arabe  s’inscrit  effectivement en rupture avec l’esprit des revendications sociales et semble interpeller un discours relativement ambigu mais sachant les adapter au fur et à mesure de la montée de la colère .Et des instructions venues d’opérateurs résidant à l’étranger .Ce rapport structurel avec les forces de décision résidant ailleurs ne pouvait être mis au clair que tardivement .Au moment où les liquidations physiques et les disparitions surprises du personnel politique hautement qualifié prennent une tournure professionelle et trahissent à l’horizon  un réaménagement géopolitique et militaire de portée d’envegure ;encore  mal définié mais inéluctable: .Assassinat du général Abdelfettah Youness  (28 juillet 2011)  du consul américain Christopher Stevens (11 septembre 2012)en Libye ; liquidations de Chokri Belaid(6 fèvrier 2013) , de Mohamed Brahmi (25 juillet 2013 ), ;subite disparition du général Soleiman(19 juillet 2012) en Egypte ,...

L’empreinte symbolique de certaines de ces violences charge le contenu des fonctions de sécurité de nouveaux paradigmes qui le force à élargir ainsi son champ de lecture politique des manifestations massives et des discours ambiants .Une lecture forcément qui déborde le cadre du champ national pour embrasser des niveaux de représentation planétaire  plus complexes .Un exemple .

Au Maroc ,en effet ,on ne peut pas comprendre l’intention du mouvement du 20 février d’investir la prison de Salé ou le Centre des services secrets de Teméra si on ne voit pas ce qui s’est passé ailleurs .En Egypte ,en Libye et en Tunisie ,le mouvement du Printemps Arabe s’est caractérisé par une focalisation particulière sur les institutions sécuritaires.En Tunisie et en Egypte les manifestants ont assiègé des édifices publics dépendant des services de renseignements ,se sont emparés de documents précieux et ont brûlé le resté .  Partout  le mouvement du printemps arabe a ouvert les prisons et  libéré des prisonniers politiques et des forçats du crime organisé .Des dérives apparemment improvisés et incontrôlables mais qui apparaissent à présent comme parfaitement adaptés à l’esprit d’anarchie générale qui guidait souterrainement les opérations de manifestations dans la sphère du Printemps .

Ainsi donc ,l’entrée impromptue des groupuscules extrémistes de l’Islam politique ,sur la scène publique   va aggraver davantage la situation d’intelligence du phénomène du Printemps et participe des écueils supplémentaires des missions des sécurité .Ce qui va imposer l’introduction du segment du renseignement  militaire dans l’interprétation et l’analyse des faits ;segment doublé d’une vision géostratégique à même de remettre à niveau les moyens disponibles pour mieux saisir le sens des événements ainsi que “les dispositifs”  géopolitiques qui les gouvernent en profondeur .

Que dire maintenant de la société civile ?

Le journal “Akhbar Al Youm “ de ce  3 septembre  2014 titre en haut de la Une: “Le Ministère de l’Intérieur se vengera-t-il d’ Amnesty international ?” .L’article traité en page 2 s’explique sur le malentendu entre le Ministère et la Branche nationale d’Amnesty .Il s’agit de l’interdiction ,par les autorités , à Bouznika d’une activité de l’association pendant laquelle celle-ci envisageait l’organisation d’un stage au profit de 40 militants de différentes nationalités.Le journal qui a contacté un responsable de la section rapporte que celui-ci a soutenu que pareille manifestation se tenait réguliuèrement depuis 16 ans sans entrave aucune de la part de l’Administration..Il a ajouté que ,probablement ,les pouvoir publics éprouvaient une sorte de répulsion face aux multiples Rapports d’Amnesty sur la situation des droits de l’Homme au Maroc.En particulier une campagne contre “la torture” qui se soldera par un sit-in international devant le Parlement le 18 septembre de ce mois .

Ce bras de fer entre le Ministère de l’Intérieur et les Associations des droits de l’Homme n’est pas nouveau .On se souvient qu’à la mi-juillet Mr Mohamed Hassad avait tenu devant la Chambre des représentants un discours qui avait choqué les acteurs de ces  associations. Un discours qui va dans le même esprit que celui  d’Abdel Fattah al-Sissi ,président de la République d’Egypte , souligné ici au début de notre analyse .

Mohamed Hassad ,en effet, posait on ne peut plus clair la question des sources de financement  des associations concernées .Il a souligné ,par ailleurs , que ”les services sécuritaires se trouvaient confrontés durant l’exercice de leurs missions aux agissements de certaines associations et entités nationales qui ,prétextant la défense des Droits de l’Homme,n’hésitaient pas accuser à tort les services de l’ordre .Leur but est d’affaiblir la vigilance de l’appareil sécuritaire et de miner le moral de ses agents “ Ce dur propos, direct mais lucide ,ne devait pas oublier que les sources de financement de ces associations provenaient des sphères étrangères pour satisafaire à des agendas visant à porter atteinte aux intérêts stratégiques du Maroc.

En fait Mohamed Hassad ,au Maroc, et Abdel Fettah Sissi,en Egypte , ne font que redire ce que tout le monde ,bien mis dans le bain de l'information politique, sait .Et ce, même si les acteurs de la Société civile ,et les porteurs de projets de déstablisation  dans le Monde arabe ,continuent à nous la jouer en termes de “slogans libérateurs “ et “anti-corruption”...Il s’agit d’une véritable guerre livrée au Monde arabe .Non pas une guerre classique opposant Israel à nos  pays mais bel et bien une guerre la plus crapuleuse et la plus terrible avec “des ressources humaines” rétrogrades  qui vivent malheureusement parmi nous : un type particulier de la Société civile et un mode agressif du journalisme combinés à un Islam politique extrémiste   qui ont  confisqué la parole en notre Nom .Un amalgame dangereux  aux attaches occultes avec des services secrets étrangers qui menace la paix sociale et la quiétude  de nos peuples.

C’est l’idée même d’une journaliste de Bahrein ,Sawsan Al Shaer , que rapporte Al Sharq Al Awsat le 20/08/2014.Pour corroborer sa thèse de véritable guerre contre la Nation arabe ,elle s’appuie sur une déclaration d’un ancien directeur de la CIA,James Woolsey , qui affirme “que les Américains allaient renverser les trônes des systèmes politiques arabes en utilisant les peuples arabes contre leurs propres gouvernements”.Et la journaliste expose avec une précision ahurissante un mouvement d’acteurs de la société civile dans 3 continents pour précipiter,par exemple , le renversement du Régime de Manama .Elle cite à juste titre des partenaires américains ,anglais ,français et iraniens  qui adhèrent à ce projet du renvoi du Régime et traite du financement conçu à cet effet..

C’est dans cet ordre que National Endowment for Democracy  a fourni 27 mille dollars pour couvrir les dépenses d’un rapport s’intitulant :”Baherin :le Silence est un Crime de guerre”.Une autre organisation américaine ,National Democratic Institute ,a déboursé 30 mille dollars pour l’encadrement et la   formation des défenseurs des Droits de l’Homme.Cette même association a révélé que pendant 2012 ,elle avait  fourni  320 mille dollars pour pour le “Programme de Conversion politique à Bahrein”. Ceci sans relever d’autres activités qui travaillent à présenter  Manama comme le pays de la TORTURE par excellence .C’est à dire exactement le même Mensonge qu’on est en train de préparer contre le Maroc pendant ces jours ..

Au Monde arabe le différend des associations des Droits de l’Homme avec les Ministères  de l’Intérieur n’est pas le propre du Maroc .En Egypte ,la question prend plus d’ampleur et de virulence .Certains pensent désormais interdire systématiquement ces organismes aux attaches internationales louches et complotistes.A cet égard ,des avocats ont récemment porté plainte contre des structures de la société civile s’intéressant à la question des droits de l’Homme.. Ils ont demandé notamment de geler les activités de Human Rights Watch invoquant qu’elle opérait en Egypte sans couverture légale.

Mais la question de bannir ces associations  de l’espace public égyptien ne fait pas l’unanimité. Des cercles du pouvoir s’y opposent avançant que le Caire n’a rien à cacher et ne craint pas les Rapports abusifs qui cherchent à salir son image aux yeux de l’opinion publique internationale. Des cadres de la société civile soutiennent qu’au lieu de suspendre les organismes au service des agendas identifiés ,il valait mieux procéder à la redynamisation des enquêtes judiciaires autonomes .C’est ,à leur avis ,le seul moyen de contrecarrer l’offensive partiale de ces roganes à la solde des services de renseignement et d’espionnage étrangers..

A l’origine du profond désaccord opposant le pouvoir égyptien et Human Rights Watch se trouve le  Rapport d’enquête sur l’évacution du sit-in Rabaa le 14 Aout 2013  .Ce Rapport publié le 12 Août 2014  considère que cette évacuation s’inscrit sous la rubrique de “Crime contre l’humanité” puisque ,selon cette enquête, 817 personnes au moins ont  été tuées sur ce lieu .Le rapport de 195 pages intitulé “All According to plan :The Rabaa Massacre and Mass Killings of Protesters Egypt”(Conformément au plan:Le massacre de Rabaa et les tueries de masse des  manifestants en Egypte) informe sur la manière dont la police et l’armée ont évacué la place et  comment ils ont ouvert le feu sur les manifestants qui s’opposaient  au renversement ,par les militaires le 3 juillet  2013 ,de Mohamed Morsi .Kenneth Worth ,directeur exécutif de Human Rights Watch a déclaré ,à propos , “qu’il ne s’agit pas seulement d’un  recours excessif à la force ou d’un enchaînement insuffisant de forces de sécurité .Mais  d’une répression violente et planifiée au plus haut niveau du gouvernement égyptien .Beaucoup de ces représentants de l’Etat  sont encore au pouvoir  alors qu’ils ont bien des comptes à rendre “.

Cependant plusieurs associations mobilsées pour la question des droits de l’Homme,en Egypte,  trouvent  ce rapport  accablant dans son "justice" partiale et minitiueusement orientée. Ils jugent son apparence d’Humanité un subterfuge maladroit ne pouvant pas  camoufler  les violences meurtrières perpétrées par les Frères musulmans ;sur lesquelles violences le fameux Rapport ne dit mot .Il ne dit pas non plus que le sit-in n’avait rien de pacifiste ni ne relève la teneur des discours d’un Mohamed Baltaji,par exemple , qui menaçait de paralyser les secteurs clefs de l’Economie jurant  d’incendier le Caire.Baltaji qui disait impunément que les attaques criminelles  contre l’armée égyptienne provenant du Sinai seraient stoppées    une  fois Mohamed Morsi est remis naturellement  à sa place de président de la République. .Et des incendies ont été effectivement  répandus dans l’ensemble du pays mettant à feu les Eglises et  les départements  de sécurité .Un silence radio est constaté relativement aux meurtres d’officiers de police et de l’armée par les milices armées qui opéraient partout et dont le nombre a dépassé  les 475 victimes .

Silence aussi sur l’intiative Tamarod qui avait mobilisé le soutien à l’armée après avoir fait signer, à une masse de 22 millions de citoyens, une pétition demandant le départ express de Morsi et le renvoi de la piètre gouvernance des Frères musulmans .Initiative qui avait rallié l’écrasante majorité des forces politiques égyptiennes représentant les ambitions du peuple et son refus du fascisme politique ;s’étant approprié la place Al Attahrir comme symbole …

Nous arrivons à la fin de cette réflexion sur la  Socièté civile ,des Médias dans leur rapport actuel avec les Services de sécurité .C’est un rapport très complexe qui appelle des investigations minutieuses à même de soutenir la compréhension de la totale confusion qui sévit dans les pays arabes depuis le déclenchement du fameux Printemps arabe .Un printemps parvenu à semer le désordre et l’anarchie quand il n’a pas  pas mis en place une forme de gouvernance politique des plus désastreuses .

A l’origine de ce dérapage foudroyant et  ,paradoxalement , des idées référant à un idéal humaniste auquel aspirent les jeunesses du Monde arabe .Un idéal de liberté  et d’amour  rêvé en tant qu’horizon  suscitant l’adhésion des pans entiers de la société .Mais au fur et à mesure du déroulement des événements nous avons assisté à la mise en place de monstruosités irréparables .Cela continue en Libye ,en Syrie ,en Irak , au Yemen ...Au Liban la menace de la guerre civile est sérieuse alimentée par les discours confesionnalistes haineux .En Tunisie ,malgré la relative maitrise de la question  sécuritaire ,le doute persiste .Le Monstre politique de la haine s’étant uniquement retiré dans la parole mielleuse de transition démocratique .

Désormais , des pays arabes comme le Maroc doivent revoir plus profondément la mission de la société civile par l’examen circonspect des sources de financement ainsi que les recoupements constatés entre des Organismes “libéraux et progressistes” et les mouvements de l’Islam politique  .Leur activisme commun relativement à des questions comme celles de l’Environnement et des Droits de l’Homme ...intriguent .Qui reposent plus sérieusement la question de l’avenir sécuritaire du Royaume.

Enfin ,un type de journalisme qui a tout dit sur sa proximité politique  avec le Qatar et la nébuleuse des Frères musulmans doit répondre de certains positionnements qui vont à l’encontre des intérêts nationaux .De même , une analyse géopolitique des grandes décisions des pays du Golfe , de l’Egypte et même d’un pays européen comme  Royaume-Uni ,concernant le terrorisme ,doit mobiliser le plus d’attention des experts  ...A ce titre ,par exemple :Quelle est la validité du rapport d’enquête de l’ambassadeur britannique John Jenkins ,en Arabie Saoudite , sur ce sujet porteur des plus grandes déstabilisations  ?


KININI ABDELLATIF

 

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